12 % de parts de marché pour le biocontrôle en 2024

En 2024, le marché du biocontrôle s’est établi à 308 millions d’euros et a représenté 12 % du marché de la protection des plantes, tous secteurs confondus (agricole et jardins et espaces verts), selon le baromètre du biocontrôle, réalisé par ADquation pour Alliance Biocontrôle. Cette dernière a diffusé les résultats par communiqué le 28 avril 2024. Dans le détail, les solutions de biocontrôle ont capté 35 % des ventes de molluscicides, 31 % de celles d’insecticides, 17 % de celles de fongicides et 3 % des ventes d’herbicides.

« Au cours des six dernières années, l’activité du biocontrôle en France a progressé en moyenne de 9 % par an, passant de 200 millions d’euros en 2018 à 308 millions en 2024 », précise Alliance Biocontrôle.

Objectif 30 % de parts de marché en 2030

L’association maintient son objectif du cap des 30 % de parts de marché à l'horizon de 2030. Il ne pourra toutefois être atteint qu’à condition « d’accélérer l’accès à l’innovation des solutions de biocontrôle, avec en particulier une réglementation européenne portant sur le sujet, et de déployer davantage les solutions de biocontrôle existantes, par une incitation financière et un accompagnement de qualité des agriculteurs […], incluant le développement des formations initiales et continues », précise-t-elle.

« Aujourd’hui, si une innovation de biocontrôle peut espérer être homologuée en Europe en 7 à 10 ans, ce délai n’est que de 2 à 3 ans, parfois même inférieur, dans la plupart des autres régions du monde comme sur le continent américain. Des entreprises commencent à se détourner de l’Europe pour déployer leurs innovations, prévient Gilles Ravot, président d’Alliance Biocontrôle, cité dans le communiqué. Nous espérons [toutefois] être engagés, en Europe, dans une période historique pour le biocontrôle : la reconnaissance européenne est en bonne voie, passant par une définition officielle du biocontrôle. Gageons que celle-ci puisse à la fois couvrir l’ensemble des solutions reconnues aujourd’hui en France et tenir compte des innovations à venir. »